1. |
Vent
03:50
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Une année dans le vent c’est trop facile pour toi
Enfermé dans ta chambre à tous les soirs
Si j’ai coupé les doigts des figurines avides dans mes bras
C’est pour briser la ronde celle qui vise le cœur qui saigne
Aux histoires de la veille j’écrirai sur mes lèvres
Que tous les serpents longent sans voir leurs chaînes
Et j’ai compté les fois en avril assise sur mon toit
Où j’ai rangé mon ombre depuis j’escalade le reste
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2. |
Demain matin
03:27
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Les deux pieds dans les airs je vole
L’ouragan dans mon dos se forme
C’est la dernière semaine
Avant demain matin
Journée dans le désert
Assoiffé de temps
J’aimerais revoir la mer
Pour nager dans son ventre
Son très grand ventre
J’aimerais nager
Très très loin
Même à travers le roc
Rien ne peut m’arrêter
La poussière dans ma poche
N’est là que pour m’en rappeler
Avant demain matin
Avant demain matin
Avant demain matin
Je serai chez moi
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3. |
Vers le nord
02:47
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Les feuilles de ton quartier ce matin
S’étendent sur le pavé vers le train
J’essaie de regarder assez pour m’y faire
Une fleur en cadeau si tu pleures
J’ai peint des oiseaux sur mon cœur
Une fleur en cadeau si tu pleures demain
Coincé à la source
J’ai besoin qu’on me pousse
J’ai besoin qu’on me montre un moyen
Laine d’acier dans le ventre
J’arrêterais de parler mais c’est trop tard
Pour qu’elle s’endorme sans faire d’écorce
J’ai marché dans la soirée
Pour détourner mes pensées
Lumières éclairant les silos dans le noir
J’espère retrouver mes oiseaux vers le nord
Vers le nord
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4. |
Barricade
02:08
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Les souvenirs dans ma tête me rendent heureux
J’essaie d’y croire
À chaque fois qu’elle me parle dans les yeux
Au fond du bar
Elle cherche en moi des raisons
Elle veut mourir sur la plage avec son Dieu
Mais tous les soirs
Sa conscience perd le charme de tous ses jeux
Et elle regarde mes cernes
Donne-moi des réponses
Les souvenirs dans ma tête me rendent heureux
Les souvenirs dans ma tête me rendent heureux
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5. |
Le sablier
04:15
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J’ai marché sur la route du marché des couleurs
Pour vendre tous mes tableaux
Épuisé par la force qui cause tous mes malheurs
Qui penche vers le rideau
Le vent est entré par la porte
Un ballon dans le ciel dérive sur le plancher
Au bord d’une ville d’hiver
La neige est partie vers le nord et tous hommes de la montagne
Ont vu les flammes
La peur du courrier signe les fleurs
J’ai jamais cru avoir fait assez pour le voir
Mais la semaine d’avant est partie sans explications un manque de bruit
Sûrement à court de bouteilles pour combler mon ennui
Demain j’effacerai tous les conseils imprimés dans mon livre
C’est comme si dans une transe on m’apprenait à fuir
Et tous les rivages de la mer étaient condensés sur mon île
J’ai peur que dans mon sommeil la plage se multiplie
Et j’aimerais grimper jusqu’au Soleil pour trouver un abri
Montent les avions dans le ciel
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6. |
Mars
01:46
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7. |
Avril
04:12
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Debout sur le bord de ton soleil
Je t’ai vu naître
Nos deux sœurs ont criés dans la ruelle
Tu manquais d’air
Je pense qu’il voyageait en toi
Enfermé dans les voiles de mon sommeil
J’ai vu ton rêve
En passant par les couloirs de l’enfer
Il t’a offert
De voir ton dernier soir
Ses fils te prennent la tête
Mais tu gardes les yeux ouverts
À chaque fois qu’il te cherche
À chaque fois qu’il te perd
Tout pour oublier ton sort
Et reprendre ton chemin
Je garderai comme de l’or
Nos souvenirs de demain
Et même si je devais vendre
Mon avenir pour ton bien
Je n’attendrais qu’une chose
C’est qu’il reparte au loin
Et si tout devient morose
Couleur d’avril sur les mains
Je ne voudrai qu’une chose
C’est d’être avec les miens
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8. |
Nuits blanches
04:14
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Ses yeux me disent Clara
Arrête de faire tes jeux
Un serpent dans les bras
Tu cours avec mon vœu
Et si je suis comme toi
C’est pour te rendre heureuse
Même si le vide parfois
M’empêche de faire les deux
Garde tes souvenirs dans ta tête
Et oublie-moi un peu
J’ai failli balancer ta reine
Dans l’entonnoir de feu
Jettes tous tes visages dans l’océan
Et reste jusqu’à la veille
Retrouve tes ailes
À force de t’enfuir tu t’enfermeras
Mes jours ne seront plus les mêmes
Mais j’attendrai encore
Que tous les joueurs montent sur la scène
Et qu’ils me disent bonsoir
Je les saluerai comme un géant
Qui règne sur son domaine
Épluche mes cernes
À quoi bon mentir je ne rêve pas
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9. |
Douze Oiseaux
05:03
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J’ai passé des années dans ma chambre
À nourrir le passé comme une plante
Si jamais ses feuilles devenaient trop grandes
Je les couperai à l’avance
Quand j’attends au coin d’une rue stagnante
Les oiseaux me parlent de choses étranges
Et emportent ma mémoire en silence
Au bord de mer
La seule chose
Que j’ai pu emporter
N’était pas
Mon égo lacéré
Des heures
Des heures à survoler
Des heures
Des heures pour retrouver
Douze oiseaux
Douze oiseaux
Douze oiseaux
Douze oiseaux
Douze oiseaux
Douze oiseaux
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